La diversité des cépages et la recherche de la meilleure adéquation climatique
Les vignerons belges ont compris qu’il fallait dénicher les cépages les mieux adaptés à leur terroir. Les cépages traditionnels de la France septentrionale (Pinot Noir, Chardonnay, Pinot Meunier) rencontrent un succès croissant dans certains domaines belges, en particulier pour la production de vins effervescents. L’histoire du Pinot Noir dans le sud du Limbourg, par exemple, montre que ce cépage s’adapte assez bien aux sols crayeux et aux températures estivales, désormais suffisantes pour atteindre une maturité honorable.
D’autres producteurs préfèrent expérimenter des variétés hybrides, plus résistantes aux maladies fongiques (mildiou, oïdium), fréquentes sous un climat belge humide. Des noms comme Johanniter, Solaris ou Regent figurent parmi les alternatives explorées. Ces cépages, moins connus du grand public, présentent l’avantage de mûrir tôt, évitant ainsi les caprices météorologiques de fin de saison.
Dans cette quête, la Belgique s’inspire fortement des exemples venus d’Allemagne, de Suisse ou des régions septentrionales de la France. Chaque domaine affine ses choix en observant l’effet des microclimats sur la vigne et en tenant compte de la nature précise du sol (argilo-calcaire, sableux, limoneux, etc.). Au final, la recherche d’une qualité irréprochable guide les sélections, ouvrant la voie à une grande variété de vins qui mettent en valeur la spécificité belge.